Les usagers de la ville de Paris auront sans doute remarqué ces passages piétons aux formes fantaisistes. S’ils répondent aux besoins de la ville de Paris de développer un espace public graphiquement singulier et surtout lisible pour ses usagers, ils indiquent aussi l’entrée et la sortie d’une zone de rencontre. Actuellement en phase de test (depuis 1 an) ces passages piétons aux formes variées (les ronds-clous à l’ancienne, les 3 bandes, les pixels) résultent du constat (source rue89) fait par la ville de Paris que les automobilistes lisent moins de 10% des panneaux et ne prenaient pas conscience de leur entrée dans ces zones.
Après 1 an de pratique aussi bien piétonne que motorisée de ces nouveaux motifs, un constat s’impose : les craintes évoquées à leur début d’être finalement moins visibles que les passages piétons normaux semblent erronées. Ils sont aussi efficaces que les passages piétons classiques, et ce, même s’ils semblent moins “officiels”. Mais en réalité, derrière ces “passages” se cachent la question du partage de l’espace : comment permettre à chaque usager de bénéficier de toutes les aménités et de toute la sécurité dont il a besoin, tout en gérant les flux toujours plus importants des grandes métropoles ?
Ces passages ont été proposés suite à l’expansion du phénomène du “plateau citoyen” (assez qualitatif mais aussi couteux et parfois abandonné au stade des réflexions). Ils sont en effet moins coûteux et plus souples quant à leur usage. On attend avec impatience le verdict des analyses des services de la ville de Paris. Ces passages piétons sont-ils une des réponses possible et viable ? Si le retour d’expérience complet de la ville révélait que ces dispositifs étaient aussi efficaces que des plateaux complets, ce serait une sérieuse remise en question de l’aménagement des espaces publics de ces 15 dernières années.
A suivre…
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